Biographie et images





Naissance : Née le 25 septembre 1925 à Annecy (74000) - Toujours en vie.

Nom de naissance : GIUSTI. Fille de Mario Giusti et son épouse Maria, sa mère était femme au foyer, son père serrurier ferronier d'art (médaille d'or du meilleur artisan de France en 1928).

Nationalité : Française (de nationalité italienne à sa naissance, elle choisit la nationalité française à sa majorité, en 1946.)

Activité : Artiste peintre, professeur de dessin.

Formation : 

à Paris :
  • Ecole des Métiers d'Art 
  • Ecole des Beaux Arts (rue des Beaux Arts) 
  • Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (rue d'Ulm) 
  • Dipôme P.E.T.T Dessin d'art (Professeur d'Enseignement Technique, Théorique de dessin et arts appliqués à l'Industrie
Influence artistique : Le cubisme, Picasso.
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Frédérique Giusti, née à Annecy, le 25 septembre 1925 est une artiste peintre et professeur de dessin française d’origine italienne.
Utilisant différents supports et techniques dans son travail artistique, c’est principalement par ses oeuvres que se traduit son engagement politique. Elle a été membre du PCF toute sa vie et a toujours milité pour le métissage des cultures.

Enfance et famille 

Frédérique Giusti est née le 25 septembre 1925 à Annecy, de parents émigrés italiens, originaires d’Arezzo, en Toscane. Ils ont fui le fascisme et se sont installés en Haute-Savoie au début des années 1920. Son père était serrurier, ferronnier d'art. Elle est née au milieu d'une fratrie de 3 enfants, elle a une soeur aînée et un frère cadet. Elle sort de l’adolescence au moment de la guerre, c’est une période qui la marque profondément. A la Libération elle a 20 ans, c’est un événement qui reste fortement gravé dans sa mémoire.
En 1946, à sa majorité, elle choisit de devenir française.

Ses débuts 

Frédérique Giusti dessine depuis toujours. Elle suit des cours de dessin à Annecy et remporte de nombreux concours. Son père, artisan, travaille le fer forgé : des formes et des volumes qui influenceront Frédérique Giusti dans sa peinture. (elle crée une série de dessins intitulés « fers forgés ») Il lui fait suivre des études de dactylographie et comptabilité, dans l'espoir qu'elle l’aidera dans ses affaires. C'est sans envisager la vocation de sa fille, dont le professeur de dessin vient le convaincre de la laisser partir à Paris pour suivre des études d'art.



Paris 

C'est en 1946, à la fin de la guerre, qu'elle part étudier à Paris, à l'Ecole des métiers d'art.
Très rapidement elle réalise que cela ne correspond pas vraiment à ce qu'elle veut faire.
Elle rentre alors à l'Ecole des Beaux Arts, rue des Beaux Arts à St Germain des Prés (en section architecture – Atelier Lurçat), où elle côtoie le sculpteur César.
Mais c'est à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (rue d'Ulm), qu'elle trouve sa place.
En 1953, elle obtiendra le 1er Prix, ex aequo avec le peintre Mathieu. (Prix Paillard des Ecoles d'Art de la Ville de Paris) Durant cette période de sa vie, elle participe à des festivals engagés (création d'affiches, de décors...), dont le plus important est le Festival Mondial de la Jeunesse Démocratique en 1953 à Bucarest.

C'est aussi la grande période de St Germain des Prés, de "la grande Chaumière", un Paris dans lequel elle évolue, en même temps que Niky de St Phalle, Paul Rebeyrolle et d'autres. Lorsqu’elle évoque cette époque, Frédérique dit : « C'était la libération, tout était ouvert, tout était possible, on croisait Juliette Gréco et JP Sartre dans les bistrots. »

Ses projets changent suite à un grave accident et au décès de son père. Elle décide de passer le concours pour devenir professeur de dessin, afin de s’assurer une sécurité professionnelle.

L'Afrique 

En 1958, elle part travailler en Guinée, à Conakry, comme professeur détaché de l'Education Nationale. C'est l'époque de Sékou Touré et elle débarque au moment de l'indépendance du pays. Elle crée la première école de dessin à Conakry.
C'est aussi la ville où elle rencontre l’amour auprès d’un journaliste engagé lui aussi, originaire du Bénin (Bello Damz). A cette époque, il travaille pour le journal Jeune Afrique.

De leur union libre naît leur fille en février 1961. Avoir un enfant métisse, hors mariage, à cette époque, fait d'elle une femme libre et révolutionnaire sans le vouloir.

Son aventure guinéenne se termine en 1966, mais sa rencontre avec l'Afrique fut un choc artistique et émotionnel. Cette période de sa vie est une grande source d’inspiration. Frédérique Giusti reste surtout marquée par les couleurs, d'où sa série d'oeuvres évoquant des scènes de la vie africaine. (“femmes au marché” - “femme africaine”)





Retour en France

Après avoir également enseigné à Alger quelques temps, elle rentre en France et obtient un poste de professeur de dessin à Antibes. Elle y reste de 1966 à 1993. Elle y peint, expose, remporte des prix. Pendant un temps, elle a un petit atelier dans la rue du musée Picasso dans le vieil Antibes. En 1993, elle revient vivre à Annecy, auprès de sa famille, où elle vit toujours aujourd"hui. Elle continue de peindre et fait notamment une série de tableaux de tous les styles représentant le Pont Morand, site emblématique du vieil Annecy « variations sur le Pont Morand ». Elle remporte le prix du Conseil Général pour son tableau "Les Glières – arbre mémoire".



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Ses engagements 

C'est en 1944, à la libération, que se font ses choix et engagements politiques, lorsqu'elle va attendre, avec d'autres, l'arrivée des trains de déportés qui rentrent des camps de concentration et arrivent en gare d'Annecy. Elle passe sa vie à répéter le célèbre "Plus jamais ça". Et adhère alors au PCF. Profondément humaniste, elle embrasse de nombreuses causes tout au long de sa vie et appelle à la liberté des individus et des artistes au travers de différents tableaux :
- "Hommage à Victor Jara" (2006) -13-
- "Chili – Neruda" (1979) -15-
- "Hommage aux frères de Soledad" (1970) -16
Ses œuvres engagées représentent ses plus grands formats, des œuvres qu'elle revendique.
- “hommage aux dernières vicitmes de Franco”




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Influences et périodes 

Influences 

- De par sa famille, elle a d’abord une influence italienne. Originaire de Toscane, elle a découvert très jeune des artistes tels que Piero della Francesca.
- Elle a toujours eu une profonde admiration pour Picasso, son oeuvre et son engagement. On retrouve parfois une influence cubiste dans son travail.
- La mer également l'a inspirée. Elle aime vivre au bord de la mer, de l'océan. Cette rencontre avec l'horizon vient d'une période heureuse de sa vie où elle a vécu à Castellammare di Stabia (Italie), dans son enfance. Elle aimait regarder les bateaux et rêver au bord de l'eau. Un appel du large qui lui a toujours fait dire : "je suis une citoyenne du monde". On retrouve cette influence marine dans ses oeuvres reliées à la Mythologie : naîades, néréîdes. Celles-ci ont d’ailleurs été réalisées sur ces dix dernières années. Elle compose ces tableaux, faits de papiers découpés et collés, directement à main levée, au gré de l'inspiration. Elle a crée la série des Néreîdes représentant les 50 filles de Nérée, donc 50 tableaux. Au moment de leur réalisation, elle est âgée de 89 à 90 ans.






Périodes 

On peut considérer qu'il y a d’abord une période "avant Paris". Plus classique et conventionnelle, c’est une période où elle apprend, peaufine son art et se découvre en tant qu'artiste.

Après sa période d’études à Paris, on peut considérer plusieurs thèmes :
- tableaux engagés
- l'Afrique ( femmes africaines / scènes de la vie africaine...)
- la mer (bateaux / néréides....)
- les fers forgés
- les portraits
- les paysages
- les "recherches" ( variations sur différents thèmes.../ les grands cimetières sous la lune... / érosion...)  - les collages

Elle a exprimé chacun de ces thèmes de façon différente, à travers des périodes. On peut trouver des paysages aussi bien en aquarelle qu'en coulée d'or, des portraits classiques ou d'inspiration cubiste. Autre exemple, dans la série de "la mer" (bateaux, néréides, mythologie), elle a aussi bien réalisé des peintures à l'huile que des dessins ou des collages...